Leçon numéro 2
Le pardon est la clé de la paix
Dans le sillage de l’amour, le pardon se présente comme une douce mélodie qui apaise et libère. Il est l’instrument qui, joué avec sincérité, nous permet de transformer notre regard sur nous-mêmes et sur le monde. À travers le pardon, nous découvrons que la paix intérieure n’est pas un lointain mirage, mais une oasis accessible ici et maintenant, dans le désert de nos querelles et de nos rancœurs.
Le pardon est l’acte d’amour suprême, car il nous apprend que dans l’essence de notre être, seul l’amour demeure, éternel et inébranlable. Toutes perceptions qui ne reflètent pas cet amour sont des illusions, des échos déformés de vérités mal comprises. En pardonnant, nous choisissons de ne voir que l’amour, que ce soit chez autrui ou en nous. Nous laissons derrière nous les souvenirs douloureux, les ombres du passé qui assombrissent notre présent.
Pardonner, c’est retrouver la certitude que la vérité de l’amour est toujours présente. C’est en percevant le bonheur comme notre état naturel que nous nous ouvrons à la vraie liberté. Ce processus de pardon nous invite à oublier les torts, réels ou imaginés, que nous pensons que les autres nous ont causés, ou que nous leur avons infligés. Lorsque nous nous attachons à notre rancune, nous nous enfermons dans une prison de peur et de distorsion.
En faisant du pardon notre mission, nous nous éduquons à pardonner constamment, guidant notre esprit vers une voie de libération. Le pardon dissout l’illusion de notre séparation d’avec les autres et nous amène à ressentir un sentiment d’unité et de réconciliation.
Le pardon, tel qu’il est conçu ici, diffère de l’idée traditionnelle de tolérance ou d’acceptation. Il ne s’agit pas de se sentir supérieur ou de supporter passivement le comportement d’autrui, mais de corriger les erreurs de jugement qui nous ont conduit à croire en la nocivité de l’autre. Un esprit rancunier est ancré dans la confusion, alors qu’un esprit pardonnant choisit la clarté et l’amour.
L’esprit rancunier se complaît dans la certitude de son innocence et dans la condamnation des autres, tandis que l’esprit du pardon reconnaît l’unité fondamentale de toute existence. C’est en pardonnant que nous trouvons la paix, en reconnaissant que tout conflit extérieur n’est qu’un reflet de notre conflit intérieur.
Aujourd’hui, je choisis le pardon. Je choisis de voir chaque être, moi y compris, dans la lumière de la réconciliation véritable, libérée de toute peur et culpabilité. Le pardon est le choix de l’amour sur la peur, de l’unité sur la division, de la paix sur le conflit. C’est la clé qui ouvre les portes de notre bonheur le plus profond.
Pierre de Garam